Des sanitaires hygiéniques et écologiques
La Ville de Lyon et la Métropole expérimentent un parc de 16 sanitaires hygiéniques et écologiques à partir du début du mois d’avril et jusqu’à fin septembre.Cette expérimentation présente un triple objectif : l’amélioration de la salubrité publique, notamment dans les zones dépourvues d’équipements, l’inclusivité, en offrant aux femmes une solution dans l’espace public et la valorisation d’une partie des urines pour l’agriculture.
Plus de sanitaires
4 zones en déficit de sanitaires ont été retenues pour le lancement de cette expérimentation : les quais du Rhône, le parc Blandan, la place Louis Pradel et le quartier de la gare Saint Paul. Les seize nouveaux équipements seront installés dans ces secteurs où il est techniquement impossible d’installer des sanitaires classiques faute d’accès à l’eau, à un réseau d’assainissement ou au réseau électrique.
Pour éviter tout problème de propreté, un QR Code sera posé sur la porte d’entrée des cabines afin de permettre d’alerter les services de la propreté en cas de problème.
Pour plus d’égalité dans l’espace public
Les 16 sanitaires n’utiliseront pas d’eau et leur entretien sera assuré par des agents se déplaçant en vélo. Il y aura 7 urinoirs masculins, 7 féminins et 2 réservés et accessibles aux personnes à mobilité réduite. Les urinoirs pour femmes ont été conçus et adaptés à leur anatomie et leur permettre de d’uriner sans avoir besoin de toucher la cuvette des toilettes.
L’urine : une richesse valorisée en agriculture
L’expérimentation est également destinée à valoriser l’urine pour l’agriculture. Riche en phosphore – une ressource en voie d’épuisement sur la planète et indispensable pour l’agriculture – le phosphore et l’azote récoltés grâce à la récupération de l’urine des sanitaires pourront être utilisés, après transformation de la matière première, comme fertilisants pour l’agriculture locale. À terme, l’objectif est de trouver de nouvelles filières pour valoriser 100% des urines récoltées.