Derniers jours !

Que savons-nous vraiment de ces six semaines décisives ? La défaite était-elle réellement "inéluctable" ? Ne fut-elle pas plutôt une "étrange victoire" allemande selon le terme de Gilles Vergnon, historien et commissaire de l’exposition ?

Si la période a fait l’objet d’innombrables études, recherches et publications, Une étrange défaite est la première exposition qui rend compte de ces six semaines décisives pour la France et le reste du monde : la chute d’une nation laissant le champ libre aux projets totalitaires, hégémoniques et mortifères d'Adolf Hitler.

Depuis plus d’une vingtaine d’années, les travaux des historiens remettent en cause une vision erronée de l’histoire : la victoire allemande de 1940 n’était pas inéluctable !

Cette vision historique est à l’origine d’une mémoire collective reconstituée, faussée et empêchée, pour partie influencée par la propagande collaborationniste qui suivit.

De cette mémoire collective découle des représentations erronées, tels qu’en témoignent les piètres soldats de La 7e compagnie (1973-1977) par exemple.

Avec une approche volontairement pédagogique, l’exposition vient donc questionner "mythes" et "contre-mythes" liés au printemps 40.

Le visiteur est invité à confronter les points de vue des soldats, des dirigeants politiques et des populations civiles prises au piège de l’exode.

Guidés par un fil rouge – la bande dessinée La Déconfiture de Pascal Rabaté (Futuropolis, 2016 et 2018)* – et par des bornes informatives contextualisant la période, le parcours déroule les principaux aspects de ces six semaines fatidiques : les forces en présence, la drôle de guerre, le temps des combats, les séquences politiques et le sort des populations civiles.