Né en 1907 dans la maison familiale de l’Île Barbe, face aux quais de Saône, le peintre Jean Couty a vécu toute sa vie près de cette rivière, affluent du Rhône. L’élément eau, célébré tout au long de sa vie de peintre, lui inspire les oeuvres les plus représentatives de son art. 
En 1938, la découverte de la Bretagne et de ses eaux souvent impétueuses est le commencement d’un cycle peint consacré à l’eau qui ne se clôturera qu’à sa mort en 1991.
De retour dans son atelier de l’Île Barbe, lieu de création intense, le peintre est témoin du changement des saisons qui bouleversent les couleurs et métamorphosent les lumières sur la Saône qui coule au pied de la maison.
Plus loin, la Saône se jette dans la gare d’eau de Vaise, aujourd’hui disparue, mais que Couty peint à de nombreuses reprises. Le ballet des péniches et des mariniers rythme les heures de la journée. L’hiver, il n’est pas rare de voir les eaux gelées, prisonnières de la glace, immobilisant un temps les bateaux. Là aussi, le peintre s’en fait le témoin avec une série de toiles. 

Construite entre le Rhône et la Saône, la capitale des Gaules bénéficie d’une prospérité particulière grâce à ses fleuves et rivières, chemins de passage et d’échanges commerciaux et humains. Sans oublier les étangs de la Dombes, si chère à l’artiste, source fertile pour la nature environnante.

Le musée Jean Couty propose ici une sélection sur le thème de l’eau pour une rétrospective des oeuvres de l’artiste datant du début des années 1930 à la fin de sa vie en 1991, un voyage sur les flots (fleuves, mers, océans), de la Bretagne à l’océan Indien en passant par la Méditerranée. Couty se fait également le portraitiste des ports français (Saint-Malo, Concarneau, La Rochelle…) comme des villes d’eau et de mers étrangères (la Sérénissime Venise, Santorin, Taormine…).