Déplacements
- Publié le 20 juin 2019

La Ville encadre les trottinettes

Il était nécessaire de réglementer la circulation et le stationnement des trottinettes en libre accès. Car, si les nouvelles technologies créent de nouveaux usages, les règles de partage de l’espace public restent les garantes du bien-vivre ensemble. Le point sur les initiatives de la Ville.

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Tout un chacun a pu constater ces derniers mois les problèmes engendrés par les trottinettes électriques en libre accès (ou “free floating”) : circulation sur les trottoirs, non-respect du code de la route et stationnement gênant, en particulier pour les poussettes et les personnes en situation de handicap, mais aussi pour les piétons.

Pour remédier à ces nuisances et anticiper l’adoption prochaine de la Loi d’orientation des mobilités, la Ville de Lyon a pris un arrêté, le 7 mai dernier, pour rappeler les bonnes pratiques. Comme pour les vélos, la circulation de ces trottinettes est strictement interdite sur les trottoirs.

Amende de 38 €

Par ailleurs, leur vitesse doit être bridée à 6 km/h dans les zones piétonnes, notamment l’hyper-centre. La Police municipale peut verbaliser d’une amende de 38 € les contrevenants. Même somme pour les stationnements gênants pris en flagrant délit ! Au 3 juin, 54 contraventions pour circulation sur le trottoir et 3 pour stationnement gênant ont été dressées par la Police municipale.

Attention : un décret national à venir en septembre prévoit des amendes de 135 € pour circulation sur un trottoir, usage d’écouteurs ou manipulation de téléphone au guidon d’une trottinette. Il rend obligatoire le port du casque pour les moins de 12 ans. Sitôt adopté, il remplacera l’arrêté municipal ! À chacun de prendre les bonnes habitudes dès maintenant et, lorsque l’on est parent de jeunes utilisateurs, de veiller à ce que ceux-ci les respectent.

Le virtuel à l’aide du réel

En parallèle, le Conseil municipal a voté une redevance d’occupation de l’espace public de 30 € par trottinette et par an que les opérateurs (actuellement 8) devront acquitter, comme n’importe quel commerce (par exemple, pour les terrasses de cafés). Outre cet aspect réglementaire, cette taxe pourrait servir à financer la future délimitation de zones de stationnement dédiées aux trottinettes, vélos…

Dans l’intervalle, là aussi, la Ville a demandé aux opérateurs de prendre de nouveaux engagements au sein d’une charte de bonne conduite en cours de renforcement. En particulier pour la création de zones de stationnement virtuelles - et non gênantes - qui apparaîtront sur le téléphone de l’usager et dont l’utilisation sera encouragée par des systèmes de bonus-malus propres à chaque entreprise. Comme quoi, le virtuel peut aussi aider à remettre de l’ordre dans la réalité.