L’Enfance du Christ

Après une première carrière de pianiste et de répétitrice, Speranza Scappucci se lance dans la direction d’orchestre et, naturellement, se spécialise dans le répertoire lyrique. Marquée par de nombreuses collaborations avec Riccardo Muti, elle cherche aujourd’hui plus que jamais à comprendre l’essence et la signification de la musique, «l’affaire de toute une vie» selon elle. Avec L’Enfance du Christ, c’est presque un retour à l’enfance de l’art : tendre et lumineuse, cette «trilogie sacrée» ne ressemble à aucune autre œuvre de Berlioz. Elle est née d’un canular : un «Adieu des bergers» attribué par le compositeur isérois à un ancien maître de musique imaginaire de la Sainte-Chapelle. Du songe d’Hérode à l’arrivée à Saïs, est née alors une collection d’enluminures sonores, de petits récits merveilleusement ornés et parfois un peu naïfs empruntant à tous les genres, jusqu’à la musique de chambre. Une œuvre à la délicieuse fraîcheur de l’enfance.

Hector Berlioz L’Enfance du Christ [82 min]

Orchestre national de Lyon
Spirito / Jeune Chœur symphonique (préparation : Nicole Corti)
Speranza Scappucci, direction
Clémentine Margaine, mezzo-soprano (Marie)
Alexandre Duhamel, baryton (Joseph)
Jean-Baptiste Dumora, baryton (Polydore)
Frédéric Antoun, ténor (le Récitant)
Xavier de Lignerolles, ténor (le Centurion)
Jean Teitgen, basse (Hérode, le Père de famille)