Sur les Docs

Accroche Date / Lieu
Au fil de la saison, Amphi de l'Opéra
Thématique principale
Cinéma
Accroche détaillée

Sur les Docs, c’est une programmation gratuite de projections de documentaires d’auteurs, concoctée en collaboration avec tënk, la plateforme du genre.

Perles rares, grands classiques, créations contemporaines, premiers films… et une discussion après chaque projection en compagnie de Samuel Aubin, l’animateur de la série, et parfois de la réalisatrice ou du réalisateur.

Contenu
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Au programme cette saison 

Le 3 octobre à 20h
Soirée spéciale long-métrage
Les enfants terribles, de Ahmet Necdet Cupur, 2021, 87 min

“Ça fait vingt ans que j'ai quitté le village. Chez nous, je suis l'aîné. Je me sens à la fois comme un membre de ma famille et un étranger.” C'est sur ces paroles que commence le film d'Ahmet Necdet Cupur qui installe sa caméra dans la maison familiale. Dans ce huis clos, il y a un père autoritaire, une mère obéissante, et des enfants rebelles qui luttent pour leur affranchissement. Dans l'œil du réalisateur, les injustices, la violence des mots, les menaces paternelles, les espoirs, les mensonges, les échappatoires, tout ce qui fait l'intimité d'une famille au bord de l'explosion.
Cinéma vérité au plus près des confidences et du hors-champ familial, le film ne se laisse jamais aller au voyeurisme, hissant le frère et la sœur au rang de personnages, symboles d'une jeunesse turque qui aspire à une nouvelle époque.

Le 17 octobre à 12h30
Rêves d'ouvrières, de Tran Thi Phuong Thao, 2006, 52mn.

Ballotées de petits boulots en petits boulots, habitant à plusieurs dans de simples réduits, les jeunes ouvrières de la zone industrielle de Hanoï racontent leur épuisement, leur manque d'argent, les contrats véreux, leurs rêves de consommation. En les suivant jour après jour, la réalisatrice parvient à se faire complice et, l'air de rien, capte la conscience aiguë que ces femmes ont de leur condition et du système qui les exploite. Tandis que nous, à l'autre bout de cette mondialisation, devenons les témoins de ce qui se vit dans l'arrière-cour des usines de nos produits manufacturés.

Le 7 novembre à 12h30
Le temps long, de Lou Colpé, 2019, 40mn

Pendant huit ans, Lou Colpé filme ses grands-parents au gré de visites impromptues, fait avec eux le tour de la commune en voiture, capte des déplacements insignifiants dans leur maison, donne à voir des habitudes si ancrées qu'eux-mêmes ne les discernent plus. Au fil des ans, les oublis de la grand-mère trouent de plus en plus souvent le quotidien, ses yeux s'égarent et s'étonnent, ses repères se troublent : la maladie d'Alzheimer s'invite dans le couple et la famille. Mais la petite-fille continue de les visiter, caresse leur temps long avec sa caméra, enregistre la trace de l'amour qui relie encore le couple. Et alors filmer devient tendresse.

Le 21 novembre à 12h30
Churchill, la ville des ours polaires, d'Annabelle Amoros, 2021, 38mn

Avez-vous déjà croisé un ours polaire en rentrant chez vous après une soirée chez des amis ? Si vous habitiez à Churchill, au Canada, cela pourrait bien vous arriver. Annabelle Amoros promène sa caméra dans les rues de la petite ville, elle guette l'animal au détour des croisements, sur les rives proches de la baie d'Hudson gelée et, ce faisant, révèle la beauté mystérieuse d'une cité qui doit composer avec des non-humains, qui doit partager un territoire dont elle s'était crue jusque récemment l'unique occupante.

Le 27 novembre à 12h30
La saisie, de Bernard Cuau, 1979, 34mn.

Bernard Cuau saisit des morceaux de vie familiale avec sa caméra 16 mm : ses filles jouent du piano, lisent, écoutent leur mère dire de la poésie. De ces images en pellicule suinte une indicible atmosphère, le fond d'air des années 70 peut-être, l'intimité d'une famille. Mais de quel droit saisir l'image de quelqu'un ?, demande le réalisateur. Sa voix chemine, retrace l'enfance meurtrie de sa femme, les souffrances psychiques qu'elle éprouve depuis, l'impossibilité de réparer le cœur blessé. La saisie est un film rare aux thématiques multiples, libre et sensible, sorti de l'oubli grâce à la fille de Bernard Cuau, elle-même devenue réalisatrice.

Le 12 décembre à 12h30
Une place dans ce monde, d'Emilie Beyssac-Cywińska, 2020, 34mn.

Dans le reflux du monde imposé par le confinement, Emilie Beyssac-Cywińska filme ses grands-parents polonais vaquer aux tranquilles journées d'une maison à la campagne. Entre l'entretien du poêle, le bois à couper, les repas à préparer, ils ouvrent les albums photos de leurs années d'engagement à Solidarność, racontent l'époque pas si lointaine où, en Pologne, chaque parole et chaque geste étaient surveillés. Parfois, ils prennent la voiture et partent à la recherche d'une nouvelle maison que le grand-père voudrait acheter. Où donc habiter ? Et comment vivre dans le monde sans être contraint par un système, que ce soit celui d'hier ou d'aujourd'hui ?

Le 18 décembre à 19h30
Soirée spéciale long-métrage Children of the Mist, de Hà Lệ Diễm, 2021, 92mn.

Hà Lệ Diễm filme sa jeune amie Di qui est née et vit dans un village Hmong au nord du Vietnam. Les téléphones portables et les réseaux sociaux s'accommodent des coutumes et traditions ancestrales : ils n'empêchent pas la jeune Di de vivre sous la menace permanente d'un enlèvement. Hà Lệ Diễm n'appartient pas à la communauté Hmong, elle filme comme une ethnographe le nœud qui se resserre autour de Di, caméra rivée à l'intérieur de ce qui se joue dans les maisons ou dans les champs. Son cinéma ne laisse aucune place à l'exotisme et approche au plus près les rouages qui vont inéluctablement jeter Di dans les bras d'un garçon dont elle ne veut pas. Impuissante, la réalisatrice assiste à la tragédie, et nous livre un film puissant et déchirant.

 

Infos pratiques

Du 03/10/2023 au 18/12/2023

Equipement

Amphi de l'Opéra national de Lyon

Adresse
1 place de la Comédie
Code postal
69001
Ville
Lyon
Tarif / Infos pratiques supplémentaires

Gratuit

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