Sécurité
- Publié le 3 juin 2022

Charte pour la qualité de la vie nocturne : un nouveau souffle pour les nuits lyonnaises

Après deux années difficiles pour les établissements de nuit en raison de la crise sanitaire, la Ville de Lyon est heureuse de relancer la charte de la vie nocturne, symbole d’une gestion commune responsable permettant de concilier tranquillité des habitants, convivialité, et rayonnement.

Contenu

Avec plus de 100 adhésions pour cette année de reprise, cette charte se veut un outil au service des très nombreuses animations festives, événementielles, culturelles et touristiques, qui font de Lyon l’une des villes internationales les plus accueillantes.

Créée en 2006, cette charte se donne pour mission de permettre une cohabitation sereine entre habitants, établissements de nuit et clients.

« L’objectif est de continuer de promouvoir tous ensemble cette charte du bien vivre ensemble. Nous devons travailler main dans la main pour que chaque Lyonnaise et chaque Lyonnais puisse profiter pleinement de ses nuits en toute gaieté, sérénité, sécurité et tranquillité » précise Mohamed CHIHI, Adjoint au Maire délégué à la Sureté, à la Sécurité et à la Tranquillité.


Une nouvelle gouvernance pour une nuit apaisée

Pour la première fois, cette charte s’inscrit dans un cadre plus large qui est celui du Conseil lyonnais de la nuit. Cette nouvelle gouvernance donne un souffle nouveau aux actions et aux projets menés.

C’est le cas avec la médiation sociale nocturne expérimentée en 2021, la création d’un observatoire de la tranquillité, la sensibilisation aux comportements à risque ou encore la refonte de la réglementation des terrasses.
Elle intègre aussi désormais des maires de nuit comme relais locaux à l’échelle de chaque arrondissement.

Cette charte renouvelée est le fruit d’un partenariat constructif que la Ville entretient avec la Préfecture, le Parquet, la Police Nationale et bien sûr les représentants des établissements de nuits, qui sont les premiers animateurs de la vie nocturne.


Les professionnels de la nuit s’engagent

L’adhésion à la charte relève d’une démarche volontaire des établissements de nuit. Sont concernés les gérants de type bars, de pubs, d’établissements de spectacles, de discothèques et de restaurants grande licence. Tous souhaitent s’engager à :

  • Prévenir les conduites à risque. Notamment en luttant contre la consommation excessive d’alcool, la consommation de drogues mais aussi en sensibilisant leurs clients sur les risques auditifs et les infections sexuellement transmissibles.
  • Lutter contre toutes les discriminations.
  • Eviter les troubles à la tranquillité publique. En respectant la tranquillité du voisinage aux entrées et sorties de l’établissement, en s’assurant de la bonne gestion de la clientèle sur la terrasse ou devant les établissements, cessant l’exploitation des terrasses à 1h du matin maximum et en luttant contre les nuisances sonores.
  • Lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Nouveauté, cette année, les gérants s’engagent à lutter notamment contre le harcèlement sexiste et sexuel en assurant une vigilance sur ce qui se passe dans leur établissement, en s’informant sur les dispositifs de violences faites à autrui et en formant leur personnel afin que celui-ci fasse respecter ces dispositions.

De son côté, la ville de Lyon se donne pour mission de :

  • Valoriser et informer les établissements partenaires. Par l’intermédiaire de ses services compétents, la municipalité conseille les gérants en leur délivrant les informations qui leur permettent de se conformer à leurs obligations. L’adhésion à la charte entraîne la remise d’un logo facilement reconnaissable. Ce document devra être apposé de manière visible à l’entrée de l’établissement. L’adhésion à la charte vient renforcer les relations de travail entre les établissements labellisés et la Ville.
  • Conseiller et assurer un rôle de médiateur pour une meilleure cohabitation.
    Un rôle rendu possible grâce à la mise en place d’une nouvelle gouvernance : Le Conseil lyonnais de la nuit et les comités techniques de la vie nocturne.
    Ce comité peut se réunir en fonction des besoins, sur doléances des riverains ou à la demande des établissements.

« Après des mois difficiles, je me réjouis de la reprise de la vie nocturne si essentielle au dynamisme de notre ville et à la création de lien social. Ce travail, mené main dans la main avec l’ensemble des professionnels de la nuit, souligne notre volonté commune pour que cette reprise puisse s’épanouir dans le respect de toutes et tous. », ajoute Camille AUGEY, Adjointe au Maire déléguée à l’Emploi et à l’Economie durable.


Faire la fête sans soûler les voisins !

Outre cette bonne coopération avec les établissements de nuit, la Ville de Lyon entend permettre un retour de la vie nocturne dans un climat serein. C’est pourquoi le dispositif de médiation de nuit assurée par l’Agence Lyon Tranquillité Médiation (ALTM) initié en 2021, sera renforcé cette année.

L’objectif : agir le plus tôt possible, dès l’apparition des premières tensions et ainsi accompagner au mieux la réouverture des établissements de vie nocturne en favorisant une bonne cohabitation entre les commerçants, les clients et les habitants.

De la même manière, la Ville de Lyon souhaite accorder une vigilance particulière à la consommation d’alcool sur l’espace public considérant qu’une consommation excessive nuit à la sécurité, à la salubrité et à la santé des personnes. De ce fait, l’arrêté du Maire interdisant la vente à emporter de boissons alcooliques sur le territoire de la commune entre 21 h et 6 h du matin avec obligation de rendre inaccessibles les rayons d’alcool dans ces horaires, reste en vigueur.


Les jeunes : cible prioritaire

L’apparition de nouvelles pratiques dangereuses incite la Ville de Lyon, les professionnels du secteur ainsi que la Préfecture à se mobiliser.

  • Un plan de communication à l’attention des professionnels de la nuit et de leur clientèle a été mis en place depuis plusieurs semaines pour redoubler de vigilance face aux risques de consommer une boisson qui contiendrait du GHB, aussi appelée « drogue du violeur ».
  • La Ville souhaite également travailler avec les bureaux des étudiants ainsi qu’avec différentes salles de spectacles (Halle Tony Garnier, Transbordeur…) sur la prévention liée à la soumission chimique et ainsi mieux prévenir les risques de piqûres notamment.
  • Les associations étudiantes et les BDE (Bureaux des Étudiants) restent des interlocuteurs privilégiés pour permettre une vie nocturne apaisée. Certaines des manifestations qu’ils organisent, donnant parfois lieu à des débordements dans les établissements de nuit ou sur l’espace public, la Ville de Lyon souhaite donc pérenniser la mise en place d’une formation spécifique à destination de représentants des étudiants.
  • Le dispositif de prévention-santé « Gon’ambules » sur les Berges du Rhône est quant à lui renouvelé. Des maraudes nocturnes seront réalisées durant toute la période estivales par l’association « Avenir santé ».
    Le principe : des jeunes bénévoles, se déplaçant avec un triporteur le long des quais, vont à la rencontre des personnes pour sensibiliser et prévenir les risques liés aux « hyperconsommations » d’alcool et/ou de stupéfiants.